Tous les participants attendaient ce jour avec impatience : celui de la remise des attestations de formation. Certains le redoutaient aussi un peu, la remise étant précédée d’un petit entretien d’évaluation permettant de tester les connaissances acquises durant les 6 jours de formation aux techniques d’archivage.
Mais il fallait avant toute chose terminer définitivement le travail de classement, et notamment la dernière tâche qui avait été laissée de côté la veille : la cotation définitive des boîtes. Nous avons donc entrepris de le faire par le biais d’un atelier collectif. Il n’y avait plus de groupes distincts. Nous étions tous ensemble pour clôturer ce cycle.

Ensuite, pendant que chacun remplissait une feuille d’appréciation du contenu de la formation, j’ai fait passer des entretiens individuels pour poser une question de connaissances générales sur les archives et faire un retour personnalisé à chacun. Cet exercice fut suivi d’un discours de clôture de la formation.

Nous nous sommes enfin rassemblés à l’entrée du bureau de conservation pour la remise officielle des attestations et la prise des photos souvenirs avant de profiter d’un moment plus convivial autour d’une Kadji (la bière locale ou « champagne du Cameroun » comme certains l’appellent) ou d’un jus de fruits.

Profil des participants (suite)
J’ai également profité de ce temps informel pour poursuivre la collecte de témoignages que j’avais commencée la veille et dont voici les propos retranscrits.
Paulin Douanlagerve
C’est le conservateur qui m’a informé de la formation. J’ai voulu y participer parce que le thème m’a intéressé et parce qu’on ne sait jamais : je peux devenir chef d’un service et il me faut acquérir des connaissances en archivistique pour organiser mon bureau. La formation s’est bien passée. Je ne savais pas qu’il en existait de ce type. Grâce à elle, j’ai mieux compris la classification et je pourrai aider les autres à organiser leurs archives et préparer leurs boîtes. Je pourrai aussi mettre en place des procédures pour prévenir des incendies et des inondations.

Anatole Kenda Nyamba
J’ai été informé de cette formation par le proviseur du lycée, sous-directeur de l’administration centrale. Au lycée, je suis en charge de la numérisation et de la gestion des données, y compris des archives. Ce sont donc mes centres d’intérêt. Au terme de cette formation, j’ai été plus outillé sur les techniques de tri, de classement et pour la première fois, j’ai fait l’expérience d’un récolement. J’ai l’impression que mes attentes ne sont pas totalement comblées à cause des contraintes de temps. J’aurais voulu en savoir plus sur la science de l’archivage sur laquelle je n’avais pas de connaissance préalable. Ici, l’archivage ne semble pas attirer l’attention des responsables de service de moindre envergure, en dehors des ministères, des services déconcentrés de l’État et des collectivités territoriales décentralisées. En qualité de technicien de développement documentaire, j’estime que l’archivage est un maillon important pour tous les acteurs de la gestion documentaire, mais aussi pour mon développement personnel.

Séraphine Ampiatole
J’ai participé à cette formation avec plaisir et j’ai aimé acquérir des connaissances sur les archives. Je ne savais pas qu’il existait une formation sur ce sujet. De manière générale, j’aime ordonner les choses. J’aurais aimé un peu plus de temps pour répéter les explications et les intégrer. Mais de manière générale, je comprenais bien chaque thème de cours. Je vais surtout mettre en place des systèmes pour protéger les archives. Il me manque encore le matériel pour travailler sur des archives numériques, raison pour laquelle il m’est plus difficile de travailler sur ce type d’archives.
