Visite auprès du collectif Biso na Biso
Samedi matin, à l’initiative de Marie Audigier directrice déléguée de l’IFC, nous rencontrons le collectif Biso na Biso (qui veut dire « ensemble » en Lingala) qui a constitué au fil des ans une collection à l’origine de plus de 800 000 vinyles.
À la suite de problèmes financiers et après un incendie, l’association ne conserve actuellement plus que la moitié de la collection d’origine. Malgré leur passion, leur volonté de transmettre et de conserver, les conditions de conservation et de gestion sont loin d’être optimales.



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Après leur avoir prodigué quelques conseils, nous leur promettons de les mettre en relations avec des personnes plus aptes que nous à les aider dans leur démarche de sauvegarde du patrimoine sonore.
Rendez-vous entre archivistes
Nous prenons ensuite la direction du quartier proche de l’aéroport et du zoo de Brazzaville pour honorer notre rendez-vous avec Brice Owabira et Albert Mban.
Albert Mban est un acteur important dans notre mission : ancien directeur des Archives nationales du Congo à l’origine du répertoire décrivant les archives du gouvernement général de l’AEF, auteur de plusieurs ouvrages sur les archives de l’Afrique francophone, il est à présent consultant sur les archives de l’AEF présentes au Congo.
Moment de convivialité, le déjeuner est l’occasion d’échanger sur les conditions de gestion et de conservation des archives au Congo, de faire une première synthèse des observations faites lors des ateliers de formation pratique et lors de notre visite la veille à Pointe-Noire.
Nous repartons ensuite pour rédiger notre bilan de la formation, les évaluations individuelles et le questionnaire de satisfaction, en prévision de la rencontre de lundi avec l’ensemble des participants aux ateliers. Nous peaufinons également les fichiers de saisie établis lors des ateliers pratiques de numérisation.
Un peu de tourisme
Dimanche, jour de repos ; nous en profitons pour découvrir ou redécouvrir Brazzaville : marché des artisans, marché de Poto-Poto, la case De Gaulle, le viaduc et la corniche le long du fleuve Congo, Arc.






L’heure des bilans
Lundi, dernière journée et non des moindres : c’ est l’heure des bilans.
Nous réalisons un bilan de la formation théorique et pratique au Cabinet du ministère de la Culture et des Arts, en compagnie d’une partie des agents des Archives nationales. Les retours sont très positifs. Quelques inquiétudes pointent sur l’après formation et la possibilité de continuer la numérisation de documents d’archives. Nous les rassurons sur leurs capacités à poursuivre les numérisations en toute autonomie, en suivant étape par étape les procédures vues ensemble et en respectant les règles de nommage mises en place. Ce bilan collectif se termine par la remise officielle à Brice Owabira, directeur des Archives nationales, du disque dur contenant les différents fichiers de numérisations, les travaux d’indexation réalisés pendant les ateliers et les supports de formation.


A midi, nous visitons en compagnie de Brice Owabira et Marie Veillon le futur site des Archives nationales devant accueillir les archives de l’AEF. Situé non loin du Cabinet du ministère de la Culture et des Arts et de l’Institut français au Congo, la « villa » à Bacongo a bien changée depuis la visite que Vincent avait faite en octobre 2018 lors de la première mission : la rénovation est presque achevée ; les climatisons et installations électriques sont posées ; il ne reste plus qu’à attendre le mobilier pour équiper les bureaux et le local de conservation. Nous en profitons pour formuler quelques conseils sur les rayonnages et leur implantation.

A l’ambassade de France, nous participons à notre dernière réunion pour cette mission. Avec Michel Pré, conseiller de coopération et d’action culturelle, Marie Veillon son adjointe, Brice Owabira, directeur des Archives nationales du Congo, et Albert Mban, nous dressons le bilan positif de cette mission et esquissons des perspectives de chantier-formation pour le traitement et la conservation d’archives congolaises en 2020.
Sitôt la réunion terminée, nous passons récupérer nos valises à l’hôtel, puis nous nous rendons à l’aéroport où, en raison d’une panne informatique, l’enregistrement et les contrôles successifs mettent notre patience à rude épreuve. Malgré un léger retard au départ, le vol se déroule sans encombre et cette mission s’achève, le mardi matin vers 10h30, sur le quai du métro à la gare Lille Europe.