Nous retrouvons Adawa comme convenu dans un hôtel proche de la base à 10h. M. Jean-François Breton, COCAC adjoint, nous fait le plaisir de nous rejoindre. Nous expliquons les buts que nous poursuivons : ASF et ses objectifs , nous dressons un synopsis des missions ASF en Ethiopie, le tout ponctué de rappel de l’état de l’art de notre métier et des principes fondamentaux de conservation et de sauvegarde qui guident l’action d’ASF. Adawa et Jean-François Breton nous précisent l’organisation des archives à Djibouti. Des archivistes identifiés travaillent à la Présidence, dans quelques ministère à la Chambre de Commerce, à l’Electricité de Djibouti et la Radio Télévisionnationale. Quelques fonds sont par ailleurs conservés par des Cadi à Tadjoura, 2e ville du pays. Il n’existe pas d’Archives nationales ni de Bibliothèque nationale.
Nous quittons l’hôtel pour la Gare. Nous sommes accueillis par le Chef du Personnel, M. Youssouf, puis par le Directeur de la Cie. Quelle satisfaction : il a sur son bureau le courrier de Danièle Neirinck annonçant notre arrivée. Il nous parle de la situation actuelle dela Cie : encore 300 employés pour partie en grève du fait de salaires impayés. Le trafic est en effet très perturbé et le démontage de rails et de certains ponts, non encore remplacés sur le tronçon Addis Abeba – Dire Dawa. Par ailleurs, 5 km de voies ont été emportées lors de violentes pluies. La Cie a donc besoin d’argent pour assurer son fonctionnement. Il évoque la location des bâtiments, en partie occupés par des archives et le transfert en cours de certains bureau de la direction. Dans ce contexte, il lui est difficile de pouvoir dédier du temps à notre mission. Nous insistons sur l’intérêt qu’il peut y avoir d’identifier et protéger des archives qui peuvent encore servir à l’exploitation dela Cie. Le Directeur est assez intéressé par cet aspect car de nombreux rapports techniques ont été rédigés sur les installations et sont peu exploitables – car non identifiés - alors que certains pourraient s’avérer essentiels dans le contexte actuel de restauration des voies ferrées.
Il donne mission au Chef du Personnel pour nous faire visiter la Gare et les archives lundi et voir tout ce qui peut l’être : installation et archives. Nous aurons tout loisir de photographier et de faire ce qui pourrait nous permettre d’établir un premier diagnostic. Il nous demande de lui adresser un exemplaire de notre rapport à l’issue de notre mission.
Nous terminons le rendez vous par une photo avec notre interlocuteur.
Nous quittons la Gare non sans prendre également quelques photos des installations et filons à l’Université où nous rencontrons des chercheurs et organisateurs du colloque. Déjeuner place Ménélik, nous retrouvons l’ambiance de la région, les « pasta » sont au menu !