Nous nous retrouvons à l’aéroport et après l’enregistrement prenons le bus qui nous amène à l’avion pour décoller à 11h15. Nous sommes très peu d’européens. Après le survol des Alpes, de la côte adriatique, Grèce, Crète, nous tirons droit sur le delta du Nil et descendons le cours du fleuve. Après le survol de la mer Rouge et la mise sous scellé des magazines et boissons alcoolisées, nous faisons escale sur l’autre rive, à Djeddah, point d’entrée en Arabie saoudite et principal aéroport desservant La Mecque. Bon nombre des passagers débarqueront alors, après avoir pris le soin de se changer à bord avant d’entamer le Hadj.
Une heure plus tard, l’avions repart et nous atterrissons à Djibouti de nuit. Nous appelons Adawa Hassan Ali, le directeur du Centre de recherches qui accueille le colloque. Il nous rejoint rapidement. Nous avons déjà notre visa que nous avions fait faire à Paris à l’Ambassade de Djibouti (ouverte entre 12 et 14h !). Nous quittons en taxi l’aéroport avec Adawa pour la base militaire française où nous serons logés tout au long de notre séjour.
L’aéroport est au sud de la ville de Djibouti et nous gagnons le Héron, presqu’ile qui porte bien son nom, les volatiles y ayant établi – eux aussi – leur quartier général. Malgré la nuit nous distinguons quelques bâtiments, le port de pêche et les grandes grues du port de commerce sur notre trajet.
Dans le taxi, nous en profitons pour mieux connaître notre hôte. Nous lui transmettons officiellement les remerciements de Danièle Neirinck pour son invitation et son accueil. Adawa nous parle de son parcours en France à Montpellier, Mende. Il est Docteur en histoire et a fait sa thèse sous la direction de Colette Dubois – que nous verrons au colloque- sur Djibouti pendant la période coloniale. Il a évidemment pris conscience très rapidement de l’impact du chemin de fer sur la vie quotidienne de ses concitoyens. C’est pour lui un des axes majeurs de son travail. Sur le trajet, nous traversons les premiers rails de la ligne de Chemin de Fer. Adawa nous confirme que le Directeur du Chemin de Fer est un parent et que nous le rencontrerons le lendemain pour organiser notre visite de la gare. Il nous annonce par ailleurs qu’après les deux jours de colloques (mardi et mercredi), nous partirons en excursion en voiture le long de la voie ferrée jusqu’à la frontière éthiopienne soit près de 100 km, pour visiter les installations : les gares et le viaduc Eiffel de Hol-Hol.
Nous arrivons au Héron, très satisfait à la fois de l’accueil, de l’hébergement et surtout d’avoir pu organiser nos rendez vous depuis Paris. Nous devrions avoir à l’issue de ce séjour une vision assez claire de la situation des archives du Chemin de fer et du travail qui nous attend.