Premier week-end en Haïti

Deux jours après notre arrivée, nous sommes déjà en week-end. Tout comme en France, les samedi et dimanche sont chômés dans la plupart des établissements publics. La réalité est tout autre pour de nombreux haïtiens obligés de cumuler plusieurs emplois ou services pour subvenir aux besoins de premières nécessités (cf. coût de la vie).
2013-02-28T14:30:00Z

Pour ce premier jour de repos, Jean-Euphèle Milcé nous propose de partager sa table pour le déjeuner. C’est David, un de ses amis, qui est chargé de nous monter à Thomassin pendant qu’Euphèle prépare une des quatre pintades achetées la veille.

Elles avaient été très sages à l’arrière de la voiture. Nous nous étions alors amusés à donner à chacune d’entre elles un prénom. C’est donc Gisèle qui a été choisie pour ravir notre estomac. Elle a été agrémentée de noix de cajou, d’un gratin de christophine et d’une bouillie composée de maïs, coco et pois rouges.

L’après-midi passe très vite au milieu de conversations sur la vie, l’art, l’histoire et le devenir d’Haïti.

Le ciel chargé de nuages avait fait espérer cette pluie tant attendue par les haïtiens. Il n’a en effet pas plu depuis 3 mois sur la région de Port-au-Prince et les cuves sont aujourd’hui complètement vides. Malheureusement, ce ne sont que quelques gouttelettes qui sont tombées.

Notre dimanche est calme. La connexion internet revenue, nous passons la matinée à travailler tranquillement dans le salon : mise à jour du blog, rédaction de l’état des lieux, discussions sur les solutions à apporter et sur la manière de les mettre en œuvre…

Le petit jardin nous offre mille et une merveilles mais nous nous sentons un peu isolés et déconnectés de la vraie vie haïtienne. En début d’après-midi, nous tentons donc une sortie dans le quartier. Pour cette première expédition, nous ne prenons que le minimum. Il n’y aura donc pas de photos.

Une petite marche de 2h dans les rues de Pétionville nous met en contact direct avec la population. Nous poussons jusqu’à la place Saint-Pierre où des centaines de tentes ont trouvé place. Les rues sont pleines de vie. Les étals en tous genres s’enchainent à perte de vue sur les trottoirs. Les caniveaux débordent souvent de déchets (sachets d’eau, bouteilles de soda, barquettes alimentaires…). Nous échangeons quelques mots avec un artiste . Il expose (et vend) ses oeuvres sur un des murs d’enceinte de la place. De nombreux artistes haïtiens ont été repérés dans ces rues et reconnus dans le monde de l’art.

Demain, c’est avec une immense joie que nous reprendrons le chemin du ministère.



 

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