C’est dans ce contexte que nous avons reçu l’invitation à participer au colloque intitulé « Histoire et archives de Djibouti et de sa région : projets et enjeux contemporains » (26 – 27 avril 2011). Cette invitation nous est alors adressée à l’instigation de Jean-François Breton, à l’époque conseiller culturel adjoint à l’ambassade de France à Djibouti et du docteur Adawa Hassan Ali Ganta, directeur du Centre de recherche universitaire de Djibouti (CRUD).
Les organisateurs souhaitent en profiter pour faire un focus sur l’histoire du chemin de fer et l’état d’avancement du projet de collecte, traitement et valorisation de ces archives.
Le colloque répondait parfaitement aux objectifs désormais traditionnels d’ASF : être présents régulièrement sur le terrain, faire un état des lieux des archives liées au projet, communiquer sur nos travaux et surtout motiver la prise en charge du destin de ces archives par les acteurs locaux.
Nous nous sommes rendus sur place du 23 au 30 avril pour répondre à ces objectifs. Nous avons retrouvé nos contacts d’Addis-Abeba comme Éloi Ficquet, directeur du Centre français des études éthiopiennes, et fait la connaissance de Jean François Breton qui allait le remplacer par la suite. Nous avons aussi tissé des liens importants avec des chercheurs très actifs sur l’histoire du chemin de fer comme Colette Dubois et Simon Imber-Vier. Nous avons eu aussi le plaisir de remonter la voie sur quelques dizaines de kilomètres et voir enfin circuler le train pour la première fois.
La mission a aussi permis de constater que les archives était dans un état de dégradation avancé pour certaines d’entre elles, sinon à l’abandon dans divers locaux annexes de la gare, dans la poussière et l’humidité. Lors de ce séjour djiboutien, ASF a reçu l’appui des représentants français agissant dans le cadre d’un projet plus large de coopération culturelle (projet de musée, valorisation de certaines installations). Jean-François Breton a ainsi poursuivi les démarches pour mettre à l’abri les archives de la Compagnie au sein d’institutions à Addis-Abeba, Dire Daoua ou Djibouti.
Alors que Jean-François Breton a quitté Addis-Abeba depuis plusieurs années, ASF n’avait pas encore pu envoyer de nouvelles missions.