Le premier rendez-vous de la journée est pris au point E, une des 19 communes d’arrondissement de Dakar, avec l’archiviste de la DESPS [1], Oumar Sy.
Le taxi me fait traverser une partie de Dakar, en pleine heure de pointe matinale, non sans difficulté. J’arrive au point de rendez-vous tout de même avec près de 30 minutes d’avance. Le timing de la journée étant serré et ayant l’expérience de la circulation haïtienne, j’avais pris mes précautions.
Oumar Sy vient me chercher, peu avant 10h, au point de rendez-vous : Auchan ! Il m’amène dans une petite ruelle, non loin de là, où se situe le bâtiment de la DESPS. La petite réunion informelle programmée entre archivistes se transforme alors en grand-messe improvisée avec, en plus, son responsable de service et la cheffe du service des Adoptions internationales.
Après les traditionnelles présentations, ce temps est l’occasion de recueillir des informations très importantes sur la gestion, mise en place depuis 2018, des dossiers en cours entre la DESPS (sur la partie administrative) et les tribunaux (sur la partie judiciaire). Très vite, les débats s’orientent vers les difficultés rencontrées, tant dans cette chaîne de transmission des dossiers dans les différents niveaux d’instruction que dans les problématiques d’archivage, lorsque les procédures d’adoption sont closes.
Ces dossiers clos, antérieurs à la mise en œuvre de la Convention de La Haye, se trouveraient en effet encore dans les tribunaux régionaux, sans que la DESPS n’ait connaissance du nombre de dossiers concernés ou encore de la volumétrie qu’ils représenteraient. Le rendez-vous suivant avec le Premier Président de la Cour d’Appel va peut-être répondre à mes questions ?!
Je reprends, en taxi, la direction de Plateau (le centre ville) où se situe le Palais de Justice. Tiphaine Cosnier a en effet négocié pour moi une entrevue avec le Premier Président de la Cour d’Appel. Il me reçoit, dans son bureau du 3e et dernier étage du Palais, avec la plus grande courtoisie. Sensible à la mission engagée, il accepte de m’aider dans mes recherches et m’oriente vers l’Administratrice générale du Greffe de la Cour d’Appel. On m’accompagne alors dans le méandre des couloirs du Palais jusqu’au bureau de Madame Sonko.
Cette dernière m’accueille tout aussi chaleureusement et me fait part immédiatement de la situation alarmante des archives judiciaires, du manque de moyens, de ressources... et surtout de sa concience de l’importance de ces dossiers à conserver. Néanmoins, elle non plus n’est pas en mesure de répondre à ma simple question :
où sont les archives relatives à l’adoption internationale !
Mais je ressors de son bureau avec un nouveau contact...