Jour 11

2018-10-16T20:13:25Z

Mardi 18 septembre

Revenons un peu sur l’aspect « chantier-école » : dès le départ, il n’était pas question pour nous d’assurer des formations théoriques. C’est une mission où l’on apprend en pratiquant ! Mais là encore, il faut dissocier les participants qui sont des archivistes avec une certaine expérience (théorique ou pratique) et ceux qui n’ont que leur bonne volonté (ce qui est déjà l’essentiel !). Dès le départ, Marc est davantage resté avec le premier groupe, Jérôme avec le second. La répartition s’est faite naturellement.
Marc a donc donné des consignes pour réaliser un classement à l’aide de fiches qui permettent ensuite de procéder à des regroupements en vue de la réalisation de l’instrument de recherche. Il travaille avec les collègues burkinabés, chacun traitant sa liasse individuellement.

Avec des novices complets, y compris les trois étudiants de l’université de Koudougou, le travail est forcément moins conceptuel. L’intérêt de commencer par les journaux, les revues et le JO était justement de leur donner quelques bases en termes de conditionnement, de cotation… Ce travail étant terminé, ce groupe travaille sur les fonds sériels. L’idée est également de les faire travailler par groupe de deux ou trois, ce qui est plus motivant, tout en respectant certaines règles (pas de musique dans la salle par exemple). Nous avons aussi deux employés du gouvernorat qui ne peuvent pas classer : heureusement, nous avons aussi besoin de bras pour le reconditionnement (en particulier l’emballage en papier kraft) et pour les transports des documents entre le local archives et notre salle de travail, et ils sont aussi motivés que le reste des participants.
L’ambiance est toujours bonne, la motivation reste intacte (une partie des participants voulaient même venir travailler le week-end !), mais il faut toujours passer d’un groupe à l’autre pour répondre aux questions, orienter sur la rédaction des analyses et éviter les digressions lorsque le lot est terminé. En effet, dans ce cas, l’attrait du smartphone est souvent le plus fort !!!

Plusieurs fois pendant le séjour, Jérôme a aussi assuré une mini formation de 10-15 mn le matin sur un sujet précis : sur le JO et son intérêt pour le public et l’administration, sur la conservation préventive et l’acidité du papier, sur les fonds (qu’est-ce qu’un fond fermé, un fond ouvert), la cotation (cotation par séries, les séries continues, avantages et inconvénients, à la boite ou au dossier…), l’analyse (objet, action, typologie), l’élimination, la communication au public… Dans ce cas, tous les participants sont présents.

Pour revenir au travail de la semaine, le manque de place dans la salle nous pose un réel problème. Il est impossible de continuer à trier et à classer par thématique. Le fonds des archives coloniales est clos, bien entendu, mais relativement peu volumineux (quelques ml). Nous convenons de conserver le classement par séries comme prévu initialement. Par contre, pour les archives du Haut-commissariat, nous décidons de procéder à un classement continu. La série HD sera donc traitée en versements, comme l’équivalent de la série W dans les archives publiques françaises. Ainsi, si le 1 HD concerne les archives des associations, il est tout à fait possible que le 12 HD (par exemple) concerne la même thématique. Il faut noter une particularité du fonctionnement administratif du Burkina concernant les associations : le Haut-commissariat procède à l’enregistrement des déclarations d’associations et délivre une accréditation, équivalent de notre enregistrement délivré par la Préfecture, mais celle-ci doit être renouvelé tous les dix ans et les structures doivent redéposer un dossier complet mis à jour. Le fonds des associations est donc très important.
Nous pouvons donc commencer le conditionnement et la cotation pour les archives du Haut-commissariat.



 

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