Un inoubliable trajet
Ce matin, j’avais rendez-vous à la Direction de la Protection de l’Enfant pour découvrir les dossiers d’adoption antérieurs à 2014, toujours stockés dans ses locaux. La question de l’adoption n’est plus une compétence de cette direction depuis la création de l’ACACI en 2020. Toutefois, pour des raisons d’identification, de transport et d’espace de conservation, l’ACACI a laissé sur place un certain nombre de dossiers d’adoption.
Messieurs Kamaté et Chiapo, en charge de la gestion du matériel et de l’exécution budgétaire à l’ACACI, m’ont accompagné sur ce trajet. Après de longues minutes à trouver un taxi qui accepte de nous emmener, nous avons dû faire face aux embouteillages de la ville. Ce trajet a été l’occasion de vivre pleinement l’expérience du transport à Abidjan et de découvrir des quartiers de la ville encore inconnus.
Arrivés à destination, nous avons été présentés à Madame Diaby, directrice de la structure, et à Madame Traoré, sous-directrice en charge de la promotion et des droits, afin de leur présenter le projet et d’avoir accès au local archives.

Un local inaccessible
Madame Diaby nous a conduits au local, situé à côté de son bureau. À l’ouverture de la porte, une forte odeur s’en est dégagée, signe de mauvaises conditions de conservation... et laissant craindre les dégradations qu’ont pu subir les dossiers.
Malheureusement, il n’a pas été possible d’accéder véritablement au local, à cause de l’encombrement de ce dernier. Le personnel m’a expliqué qu’au fur et à mesure des années de nombreuses archives issues de plusieurs services et ministères ont été entreposées dans cette pièce. Puis, le local a fini par être utilisé comme pièce de stockage pour tout ce qui n’avait pas d’utilité immédiate (cartons, fournitures, emballages).
En retirant quelques éléments, j’ai pu me glisser à l’entrée et constater le mélange effectif des archives. J’ai pu repérer quelques dossiers d’adoption difficilement consultables à cause des étagères effondrées sous le poids des boîtes et dossiers.
Après ces constats et quelques prises de photographies, nous avons pris un taxi retour pour l’ACACI.

L’après-midi a été l’occasion de reprendre tous les éléments récoltés au cours de ce déplacement, puis d’organiser une petite séance de travail avec Messieurs Lath et Kamaté, pour développer certains points et m’apporter des clarifications autour du sujet de l’adoption.
Cette conversation passionnante m’a permis de découvrir encore davantage les missions du quotidien et les difficultés auxquelles les équipes sont confrontées, à travers des témoignages directs. Elle illustre l’investissement permanent des agents de l’ACACI au service des enfants.