L’éveil est plutôt catastrophique. Les douches froides ont été inventées certainement pour solutionner le problème. Rude mais efficace pour éviter de végéter cette première journée. Nos deux acolytes (Christophe Vigneron et Thierry Guilpin) arrivent par le vol d’Ethiopan Airlines. Le buna local et le macchiato nous font grand bien. Premier contact avec le petit déjeuner local. Départ pour « lagar » comme on dit à Addis pour voir notre futur lieu de travail.
Les choses ont changé. Les lieux sont clos ; la gare elle même mais aussi tous les bâtiments où ont travaillé les membres de la mission 2007. L’emprise foncière est bien entamée. Un collègue a élu domicile dans les bâtiments administratifs. Un terrain de foot a été emménagé le long de la gare. Un mail d’Eloi Ficquet (directeur du Centre français des études éthiopiennes-CFEE) reçu avant notre départ nous a pourtant rassuré un peu. Les archives sont encore sur place dans des locaux fermés. Le travail majeur de la mission précédente a donc été sauvegardé. Nous ne pourrons faire un réel état des lieux que demain lundi. Un café a été aménagé dans l’aile gauche de la gare, agréable, soigné. Des copies de photos historiques au mur : inauguration de la gare, passage du Négus, de l’impératrice, de de Gaulle entre les années 20 et 1950. Nous partons pour visiter la ville et localiser en particulier le Centre Français d’Études Éthiopiennes. Nous prévoyons de rencontrer son directeur à partir de lundi. Il faut que nous allions à la rencontre d’un réseau d‘interlocuteurs qui pourront nous aider pendant ces deux semaines. Nous retrouvons ainsi des amis de notre web master Greg. Ils nous emmènent prendre un café et nous parlent d’Ethiopie. Nous partons pour une longue balade à travers la capitale. Un salut au clone de Lucy (la vraie est en Suisse). De belles églises orthodoxes (Saint Georges et Trinity church). La ville est très marquée par une architecture communiste massive, accompagnée encore de quelques marteaux et faucilles. Des points levés de fierté absolue. Ça et là surgissent des perles architecturales malmenées par le temps. La ville aussi se développe à une vitesse phénoménale. Retour à l’hôtel passer au cyber et bonne nouvelle ! Le directeur des Archives nationales d’Ethiopie (NALE) nous attend dès lundi pour préparer le terrain. La situation a aussi bien évolué de ce côté. Atkil Assefa a appris le français et a pris des fonctions au sein du Conseil International des Archives (ICA). Ces nouveaux éléments sont plus qu’encourageants. A demain !
La Cie des archivistes