Le CNRST dispose de plusieurs sites dans Ouagadougou, nous sommes sur le site de la Direction générale qui est située dans un grand parc où la faune et la flore sont préservées et étudiées. En ce moment, fin de saison des pluies, c’est au milieu d’une jungle luxuriante que nous travaillons. On nous a certifié qu’un serpent long de près de 15 mètres fréquentait les lieux... Nous disposons d’une grande salle climatisée qui est en principe la salle de lecture de la bibliothèque du CNRST.
Dix élèves de l’ENAM participent au chantier école, 5 sont en première année et 5 ont terminé leur parcours, ils sont conservateurs d’archives et attendent d’être nommés dans la fonction publique ; ils ont participé au chantier école de l’an dernier et ont été volontaires pour celui-ci.

- Amandine Palingwendé OUEDRAOGO : Entrée à l’ENAM par concours professionnel, elle a un DUT en science de l’information option archives de l’université de Koudougou.
- Mariata TARNAGDA BELEM : Après avoir suivi la formation à l’ENAM de 2013 à 2015, elle est nommée archiviste d’état à la direction des archives du ministère de la Fonction publique. En 2019, elle réussit le concours de recrutement des conservateurs.
- Larba Fabienne SANON OUALI : Après une licence professionnelle en sciences de l’information documentaire, elle réussit le concours professionnel et rejoint l’ENAM.
- Sibiri ZONGO : Diplômé d’une licence, il réussit le concours de l’ENAM, voudrait travailler dans la fonction publique et ouvrir son cabinet d’archivage.
- Christine KONDITAMDE : Licenciée en anglais, elle obtient son brevet d’archiviste à l’ENAM en 2014 et réussit en 2019 le concours de conservateur.
En ce qui concerne le personnel du CNRST, trois personnes relevant du service de la documentation participent à la mission. Il n’existe pas vraiment de service des archives, et ces agents s’occupent surtout de la bibliothèque très riche en ouvrages et revues scientifiques. Je ne manquerai pas de plaider pour la mise en place d’un vrai service d’archives, d’ autant qu’une partie de la mission doit porter sur les techniques d’audit.
A notre arrivée, les boîtes, liasses et registres concernant le fonds ancien que nous devons classer ont déjà été transportés dans la salle de travail. Certains dossiers sont abîmés par les termites et le temps, des registres sont déreliés et les feuilles volantes doivent être classées et remises dans le bon ordre.
Des documents entiers sont parfois retranscrits, et un inventaire décrit quelques dossiers sans aucun ordre thématique. Nous décidons donc de tout reprendre. La provenance de ces archives est difficile à établir. Elles concernent les affaires des cercles [1], quelques pièces devant provenir des cercles eux-mêmes, d’autres du gouvernorat de la Haute-Volta, d’autres encore des gouvernorats de la Côte d’Ivoire, du Soudan (Mali) ou du Niger, quand les territoires du Burkina Faso actuel ont été répartis entre ces anciennes colonies.

Un premier classement a permis de différencier les cercles ; ensuite nous avons formé des groupes de 3 ou 4 personnes, chaque groupe prenant les archives d’un cercle pour les classer suivant un cadre de classement donné, et les analyser. Le travail a bien démarré.