Lundi 5 avril : Réunion entre la Cie, les archives et ASF

2013-03-08T14:52:42Z

La journée débute par une rédaction du compte-rendu de notre week-end mais également du bordereau de versement des articles traités jeudi que nous n’avons pas encore eu le temps d’inventorier. Vers 9h40, nous nous mettons en route direction la Compagnie pour notre fameux meeting. Nous retrouvons le directeur général de la National Archive & Library of Ethiopia (NALE) mais également son adjoint qui sont déjà arrivés.

Réunion générale

Nous patientons quelques minutes en attendant le directeur général de la Compagnie. Pour autant, il nous introduit dans son bureau mais prend quelques minutes pour répondre à différents coups de fils qui ne laissent guère présager un bon déroulement de la réunion. Finalement à 10H15, la réunion commence par un tour de tables. Brève présentation des uns et des autres. Tium a tout de suite repéré que nous avions un nouveau compagnon. Paul se présente en indiquant que la présence d’un juriste pourrait être utile pour la négociation du contrat de dépôt. Tium acquiesce et sourit ! Immédiatement, nous entrons dans le vif du sujet à notre plus grand étonnement car hier soir en n’en discutant ensemble, nous avions quelques doutes sur le déroulement de la réunion et la discussion autour des différents articles de la convention. Tium nous expose que le bateau coule (la Compagnie). Nous répondons en lui exprimant notre compassion mais également notre volonté de l’aider par le biais de cette mission. C’est l’occasion de faire un lien avec notre précédente réunion avec lui et de lui présenter les deux courriers, celui de Danièle Neirinck s’engageant au nom d’ASF à poursuivre les traitements mais surtout le courrier du Conseiller culturel de l’Ambassade de France, Patrick Cohen. Tium réagit immédiatement en précisant que le courrier mentionne une intention et non un engagement. Il met en avant son côté « bureaucratique » et souligne qu’il est nécessaire que les deux parties composant la Compagnie, Djibouti et l’Ethiopie avancent de manière parallèle et transparente. Cela signifie qu’au-delà du courrier de l’Ambassade de France, il est nécessaire d’avoir un courrier officiel des « représentants officiels » côté djiboutien pour pouvoir mettre en œuvre la présente convention et le transfert physique des archives. Puis, Tium propose une lecture article par article du projet de convention que nous lui avons remis. Le premier point concerne les termes du dépôt. La notion de propriété des archives une fois le transfert effectué, va mettre à mal nos efforts. Assefa rappelle en effet, que la loi éthiopienne précise qu’en cas de versement des dossiers, la propriété des archives est transférée à l’Etat. Paul tente une « pirouette » en démontrant que la Compagnie comme la NALE sont des organismes étatiques mais cet argument est balayé par Tium qui met en avant la bicéphalité de la Compagnie. Il est donc désormais nécessaire d’avoir un accord officiel de Djibouti pour ce transfert à la NALE. S’ensuit une longue discussion sur le retrait potentiel des archives si le transfert avait lieu, en cas de rachat de la Compagnie par un consortium mais également si la Compagnie s’arrêtait de fonctionner. La présence de Paul s’avère finalement des plus utiles car les termes du contrat semble finalement plus compliqués que prévue. Nous aboutissions finalement au fait que ce n’est pas un contrat de dépôt qu’il est nécessaire de rédiger mais un contrat de transfert de propriété qui nécessite un accord de Djibouti. Nous sommes un peu sonnés par la nouvelle car cela remet en cause complètement nos projets actuels et l‘éventualité d‘un transfert physique des archives avant notre départ. Il n’est plus nécessaire de regarder les autres articles car le transfert engendre le fait que les archives suivraient désormais les modalités évoquées par la loi sur les archives y compris dans les modalités de consultation. Nous nous mettons d’accord sur la réécriture de la convention en ce sens. Notre RDV avec l’Ambassadeur demain nous permettra d’aborder ce point (cf la lettre du Conseiller culturel). Le DG de la NALE conclut cette réunion en nous remerciant des efforts mis en œuvre notamment par ASF, de l’opportunité de cette réunion grâce à l’esprit d’ouverture de Tium et se dit prêt à mettre en œuvre toute l’aide nécessaire à l’aboutissement du projet. Série de photos officielles, y compris une poignée de main des plus encourageantes entre les deux DG.

Une poignée de main encourageante

Nous nous retrouvons pour un déjeuner débriefing. L’équipe est partagée entre le sentiment d’avoir néanmoins avancé avec la réunion des deux parties et l’examen du projet voir de sincères engagements pour un futur aboutissement et un sentiment de tourner en rond car à chaque nouvelle mission de nouveaux obstacles sont mis en avant repoussant d’autant le transfert physique. Pour autant, cela n’entame pas notre vigueur au travail et nous voilà partis pour un après-midi transfert à la brouette des archives de la Cave entre la Gare et le bâtiment administratif qu’Asrat Mekonnen nous a finalement accordé. Sous le regard amusé et intrigué de la population, nous multiplions les aller – retours de brouettes entre les deux bâtiments, sous un soleil de plomb. La brouette a quelques faiblesses notamment une roue des plus défaillantes en raison d’un pneu qui n’a plus de pneu que le nom !!!! Une fois le transfert terminé, nous procédons à un premier tri pour identifier les grandes activités (Vie sociale, contentieux, gestion du personnel, exploitation, travaux…) et quelques perles : photos anciennes des ateliers, travaux de construction de la Gare mais également maintenance des voies. Seul bémol à cette journée à nouveau fructueuse pour les optimistes, nous devons voir le DG de la Compagnie demain car il a mis en avant la prochaine location des bâtiments administratifs qui abritent les archives traitées : un nouveau challenge pour ces archives en déshérence ?

Traitement des documents de la cave

La Cie des archivistes



 

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