Nous n’avons pas une idée précise du nombre d’affiches à traiter, puisqu’elles sont disposées en vrac dans les différents locaux du FESPACO. De plus, au fur et à mesure que nous rassemblions les affiches, nous nous sommes rendu compte qu’il y en avait bien plus que ce que nous avions imaginé.

On ne part pas de rien !
Il y a déjà eu un traitement initial fait par un des agents du FESPACO : 80 affiches ont été numérotées et ont fait l’objet d’une fiche plus ou moins détaillée :
- titre mentionné sur l’affiche,
- réalisateur,
- année,
- pays,
- dimensions, etc.
Nous avons alors, dans un premier temps, repris ce travail existant afin de l’enrichir. Pour cela, nous avons créé de nouvelles fiches descriptives plus complètes et nous avons reporté les informations des fiches pré-existantes sur ces nouvelles fiches techniques.
À nous de jouer maintenant ...
Pendant que quelques membres du groupe reportaient les informations sur les nouvelles fiches techniques, les autres ont commencé l’identification des affiches non numérotées.
Pour chaque nouvelle affiche, nous avons donc indiqué :
- le numéro provisoire attribué à celle-ci,
- le titre du film ou le titre du festival,
- le genre de l’affiche (de festival, de film, de documentaire ou de série),
- le réalisateur s’il y a lieu,
- le pays (de production ou du lieu du festival),
- la date (de sortie du film ou de tenue du festival),
- ses dimensions
- et enfin des observations dans lesquelles nous indiquons le nombre d’exemplaires pour chacune d’entre elles.
Pour des raisons pratiques et logistiques, nous nous limitons à trois exemplaires par affiche.
Une fois que nous avons pu concrètement identifier le travail à effectuer, nous nous sommes réparti les différentes tâches pour pouvoir remplir ces fiches techniques le plus rapidement possible, au vu de l’ampleur du travail et du laps de temps assez serré.
Nous nous sommes organisés de la manière suivante : des personnes mesurent les affiches pendant que d’autres remplissent les fiches techniques et enfin les personnes restantes s’occupent des recherches complémentaires, lorsqu’il n’y a pas toutes les informations sur l’affiche (le plus souvent, la date de sortie des films et le/les pays de production).


Au fur et à mesure que les fiches se remplissent, nous nous sommes également occupés de rouler les affiches, en indiquant sur un bout de papier le numéro qui leur a été attribué. Nous les avons ensuite déposées sur les étagères des deux armoires dans un ordre numérique précis, afin de pouvoir les localiser.
Archivistes aux gros bras
Les archivistes sont parfois experts en déménagement : par manque de place, nous avons dû réaménager la salle dans laquelle nous traitons les affiches, notamment en déplaçant quelques meubles, afin d’avoir assez d’espace pour travailler sur les affiches aux dimensions conséquentes (et elles sont plutôt nombreuses !).
Pas si vite Speedy Gonzales
C’est un travail de longue haleine qui est tout à fait passionnant, car nous découvrons, à chaque affiche, un nouveau film ou le visuel d’un festival. Nous avons néanmoins fait face à une difficulté qui nous a un peu ralentis : les affiches sont totalement en vrac ou pas du tout rassemblées lorsqu’il y a des doublons ou des triples. Il nous arrive alors régulièrement de devoir fouiller dans notre organisation minutieuse, afin de retrouver l’affiche déjà traitée pour y joindre le doublon en question.
Prochaine étape : créer une base de données numérique, afin de s’y retrouver rapidement.
Les profils du jour
OUEDRAOGO Natissatou (à gauche)
est titulaire d’une licence en Science de l’Information Documentaire à l’Université Norbert ZONGO de Koudougou et est actuellement stagiaire archiviste en fin de formation. Elle aimerait apporter sa contribution à la valorisation des archives au Burkina Faso et dans le monde.

DEMBELE Natalie (à droite)
est titulaire d’une licence professionnelle en Archives Bibliothèque et Documentation à l’Université Norbert ZONGO (Koudougou). Elle est actuellement en stage aux Archives Nationales. Natalie s’intéresse aux archives et tout particulièrement à la préservation de la mémoire des différentes structures ou institutions burkinabè.