Première étape : les locaux du ministère qui avait la responsabilité de la Mission Adoption Internationale, avant que celle-ci ne soit transférée dans le nouveau ministère des femmes et des affaires sociales.
En effet, depuis le démarrage du projet, la situation administrative a évolué, ce qui a eu pour conséquence des fusions et des déménagements…
Nous allons là vérifier les informations qui nous avaient été communiquées par nos collègues de l’ambassade et par Éloi Ficquet, de l’EHESS, grand ami d’ASF et une de nos principales sources d’information en Éthiopie.
Le rapport détaillé d’Éloi se confirme : malgré un effort certain d’organisation et de conditionnement des fonds, les dossiers sont stockés au sous-sol dans des conditions de conservation insalubres, et selon divers systèmes de classement, dont les détails nous sont précisés par Narobisa, une employée du ministère impliquée dans le processus de recherche des dossiers d’adoption. Mais surtout, les séries de dossiers sont incomplètes : une partie des fonds se trouve encore dans les anciens locaux du ministère (que nous ne pourrons malheureusement pas visiter), mais le propriétaire espère bien s’en débarrasser rapidement. Et, grosse surprise, les deux containers que nous aurions dû voir près du ministère ont été déplacés !

Si les ASF sont habitués à être confrontés à des situations inattendues, nous n’en sommes pas moins inquiètes, car les containers avaient déjà été déplacés une première fois, avec pour résultat une pagaille infâme à l’intérieur : étagères renversées et tordues, dossiers éparpillés, caisses éclatées…

Nous retrouvons les containers au siège du nouveau ministère des femmes et des affaires sociales. L’un des deux ne peut pas être ouvert : un tas de terre en bloque l’accès. En ouvrant l’autre, nous constatons que le déménagement n’a rien arrangé.
Il est temps de faire un premier debriefing autour d’un café éthiopien (excellent).
Cette réunion se poursuit l’après-midi à l’ambassade : nous préparons avec Sara et Paul la rencontre du lendemain matin avec M. Ato Bellete et Mme Teru du bureau des affaires de l’enfance.
Il faudra revoir la convention de partenariat, et nous évoquons le délicat sujet de la communication des dossiers, qui constitue l’objectif principal de ce projet.
L’après-midi se termine par une visite à l’Alliance française, où nous découvrons d’émouvants témoignages d’enfants adoptés illustrés par des documents d’archives, des photos, des tableaux et de très beaux textes. Retour à l’hôtel pour digérer toutes ces informations. A demain !
