Il fait à Djibouti si chaud,Si métallique, âpre, inhumain,Qu’on planta des palmiers en zincLes autres mourant aussitôt.Quand on s’assied sous la ferrailleCrissante au souffle du désert,Il vous tombe de la limaille,Bientôt vous en êtes couvert.Mais vous possédez l’avantage,Sous la palme au fracas de train,D’imaginer d’autres voyagesQui vous mènent beaucoup plus loin.
Jules Supervielle, Sous Les Palmiers.
Débarcadères.
Œuvres poétiques complètes.
Ed. NRF Gallimard.