Le stress monte, la fin de la mission s’approchant. Les binômes fonctionnent plus ou moins bien : c’est une façon de travailler qui n’est pas dans les habitudes de nos collègues. Parfois, la mayonnaise prend bien, l’un décrit le contenu et recherche les dates extrêmes, l’autre met en forme et rédige. Parfois, un seul sur les deux travaille, d’autres fois encore les deux travaillent de leur côté, sur une partie du fonds. Ce qui n’aboutit pas à un résultat satisfaisant, aucun des deux n’ayant de vision sur l’ensemble de la série. Il faut parfois affiner et reprendre les analyses.
Les trois derniers jours de mission, un nouveau collègue est venu nous aider, l’archiviste de la direction départementale de la sécurité. Chose rare au Burkina, pour ne pas dire exceptionnelle, son Ministère de tutelle dispose d’un tableau de gestion pour ses archives. C’est un archiviste privé qui l’a réalisé. Le collègue nous l’a montré. Il est certainement perfectible mais c’est déjà une bonne base. Malheureusement, le Centre national des Archives ne réalisent pas systématiquement ce travail auprès des Ministères.
Le vrac diminue et les tas réalisés par thématique (urbanisme, association, entreprise, élevage et agriculture, éducation, santé, etc.) se constituent. Aurons-nous terminé demain ?
Petit focus sur la faune : nous n’avons pas croisé beaucoup d’animaux pendant ces deux semaines : des escargots (saison des pluies oblige), des margouillats (de gros lézards), un mille-pattes de belle taille, et des chenilles comestibles (mais nous y reviendrons)…
Finalement, pas beaucoup de bébêtes dans les archives, à part quelques araignées et des poissons d’argents.