Lundi 17 septembre
Après un week-end de repos, nécessaire, nous voici de retour au travail. Comme nous le redoutions, la salle d’archives n’a pas été nettoyée. Branle-bas de combat et intervention du gouverneur, elle l’est dans la matinée. Nous obtenons également la mise en place d’une serrure sur la porte du local archives et des réparations sur les rayonnages en bois. En effet, le local est équipé pour environ 1/3 de rayonnages métalliques fixes, et pour ses 2/3 de rayonnages en bois, très épais. Dans l’attente d’un éventuel remplacement de ce mobilier par du mobilier métallique, une réparation est nécessaire. Le menuisier va également réaliser deux travées supplémentaires.
Nous mesurons tout le travail qu’il reste à réaliser en cinq jours. Nous répartissons les participants (nous sommes une vingtaine à ce moment-là) en trois équipes :
• Les étudiants, Anatole, Adèle et Sihem, vont se concentrer sur les archives de la période coloniale (Sovannara est à Ouagadougou pour raison de santé) ;
• Les archivistes burkinabés expérimentés classent les archives du Haut-commissariat (1960-2004) déjà répartis en thématiques ;
• Les jeunes archivistes et le personnel du gouvernorat venus à notre aide sur le tri du vrac. Nous reprenons pour cela la répartition par série des archives du Haut-commissariat telle qu’elle a été réalisée la semaine précédente.
L’accumulation des archives dans la salle fait qu’il est difficile de se déplacer et de travailler correctement. Dès le nettoyage de la salle archives terminé, nous procédons donc au retour du Journal Officiel afin de nous dégager un peu d’espace. Rappelons ici l’importance du JO pour le Burkina, les difficultés récurrentes pour se connecter à Internet rendant toute son importance à l’exemplaire papier, sans compter qu’il s’agit du plus ancien document conservé au gouvernorat, datant de 1898. La collection est relativement complète, commence par le JO de l’Afrique Occidentale Française, puis le JO de la Haute-Volta, avant de devenir le JO de la République du Burkina Faso. Les archives, pour leur part, commencent à 1912.
La pause déjeuner est l’occasion de découvrir les goyaves, une odeur extraordinaire mais assez fade en bouche, et les papayes qui, de par leur texture, ressemblent au melon.